terça-feira, 9 de novembro de 2010

PAUL ARIES, POUR UNE GAUCHE ANTIPRODUCTIVISTE


PAUL ARIES, POUR UNE GAUCHE ANTIPRODUCTIVISTE
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LA CROISSANCE VERTE N'EST PAS LA SOLUTION, IL FAUT PENSER UN "NOUVEL ANTIPRODUCTIVISME OPTIMISTE"

Paul Ariès, l'un des pères de la "décroissance", rencontré par nos correspondants alpins lors d'une conférence dans l'entre-deux-tours des régionales, revient sur ses propositions de rupture avec le productivisme. Il expose aussi ses différents avec l'étoile de l'écologie politique française du moment, Dany Cohn-Bendit, en se positionnant par rapport aux différentes forces politiques de "gauche".

Et si l'effondrement environnemental était une chance pour inventer une gauche antiproductiviste et optimiste où l'on apprendrait à vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins ?

C'est en substance le message porté par Paul Ariès, professeur de science politique et théoricien de la décroissance, à destination des partis politiques de gauche dans son dernier ouvrage La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance. En fait, la question de la décroissance traverse aujourd'hui l'ensemble des courants de gauche, et plus seulement la mouvance écologiste. C'est que l'idée selon laquelle il fallait toujours faire croître le gâteau (PIB) avant de pouvoir le répartir plus équitablement est désormais désuète puisqu'il est de plus en plus évident qu’il n’est pas possible d’avoir une croissance infinie dans un monde fini.

Le 19 mars dernier, Paul Ariès était l'invité d'une conférence-débat organisé par Les Amis de la Terre à Annecy, Devant plus de 200 personnes, il a tenté de convaincre de l'urgence et de la nécessité de rompre avec le productivisme, "fossoyeur de notre humanité", pour changer de société. Un discours bien rôdé qui pulvérise les idéologies du progrès et de la croissance, et qui n'a pas laissé sans réaction le public, en témoigne les deux heures de débat qui ont suivi. A l'issue de ce dernier, nous sommes allés poser quelques questions à Paul Ariès...

Interview : Elodie Chabert
Images et montage : Mikaël Chambru