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Comment les logiques de rentabilité pulvérisent les liens sociaux et humains
A l'heure où certains événements bouleversent l'opinion et nous interpellent sur la place du salarié dans l'entreprise, cette série documentaire nous permet de mieux comprendre cette relation complexe entre le travail et le capital, entre des entreprises, leurs dirigeants et leurs salariés.
Dans ces trois films qui mettent en scène des caissières d'Intermarché, le patron de Carglass ou les actionnaires de Fenwick, on découvre ce qui participe de l'épanouissement des uns et de la souffrance des autres. En quoi les logiques de rentabilité des actionnaires financiers pulvérisent les liens sociaux et humains qui faisaient la force des entreprises. Pour la première fois, une série explore les méthodes de gestion dans l'entreprise. Pour la première fois, une série sur le travail parvient à allier rigueur sociologique, enquête journalistique et dramaturgie. Ce qui jusqu'alors n'était traité qu'avec une accumulation de témoignages prend ici toute sa force documentaire.
Épisode 1 : la destruction
Dans un monde où l'économie n'est plus au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu'au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n'ont atteint un tel niveau. Les histoires d'hommes et de femmes que nous rencontrons chez les psychologues ou les médecins du travail, à l'Inspection du Travail ou au conseil des prud'hommes nous révèlent combien il est urgent de repenser l'organisation du travail.
Épisode 2 : l'aliénation
En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S'il il y a une crise du travail, c'est donc de là qu'il faut l'observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd'hui des dizaines de milliers dans le monde : Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux crédos : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait... Deux notions qui, aujourd'hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d'un management de la manipulation...
Épisode 3 : la dépossession
Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l'extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L'histoire nous transporte d'une usine Fenwick - un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France - jusqu'aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par l'un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d'investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d'entreprises à travers le monde...
Source : http://www.imineo.com/documentaires/societe/faits-societe/mise-mort-travail-video-11322.htm