En septembre 2008, l’appel pour une école démocratique (APED) dévoilait les résultats d’une enquête, sur les « savoirs citoyens critiques » qu’elle avait réalisée auprès de 3000 élèves de l’enseignement secondaire, (général, technique et professionnel) en Belgique, entre janvier et mars de la même année. Les questions portaient sur l’histoire, les sciences sociales et l’environnement. Dans ce domaine-ci, comme dans les autres, les résultats parlaient d’eux-mêmes : seuls 45 % des élèves savent ce qu’est une énergie renouvelable ; un élève sur trois pense que la part des renouvelables dans la production d’électricité en Belgique dépasse 15 % (et donc la surestime grandement) ; près de neuf élèves sur dix ignorent les causes du réchauffement climatique, et plus de 60 % confondent l’effet de serre avec le trou dans la couche d’ozone ; encore plus inquiétant, en moyenne, les élèves pensent que l’empreinte écologique des Belges peut encore doubler avant d’atteindre la limite des ressources naturelles et minérales disponibles sur terre!
Document audio
En écoute, l’enregistrement original de la présentation tenue le 17 Février 2010, à Lille, produit et diffusé par Passerellesud, média de l’écologie politique.
Objecteur de Croissance, Bernard Legros est enseignant et militant de l’appel pour une école démocratique. Il est co-auteur avec Jean-Noël Delplanque du livre intitulé L’enseignement face à l’urgence écologique et co-auteur avec Nico Hirtt de L’école et la peste publicitaire.
C’est sur le constat alarmant révélé par l’enquête de l’ APED que les auteurs en appellent à la conscience des professeurs. Ils s’adressent, bien sûr, aux désobéissants, mais aussi et surtout, aux égaréEs du consumérisme qu’ils pensent devoir intéresser aux causes du désordre planétaire écologique.
Selon Bernard Legros, la traduction en actes pour un enseignement à l’urgence écologique, passe, nécessairement, par une redéfinition des missions de l’école. Il oppose radicalement cette perspective aux différents programmes d’éducation au développement durable, imposés par les équipes gouvernantes. Il dénonce ce qui composerait, selon lui, une entreprise de dépolitisation du problème écologique à l’école.
Source: http://www.passerellesud.org/